Lorsque nous nous sommes quittés la dernière fois, je venais de vous expliquer que je m'étais enfin réveillée. La route est parfois parsemée d'embuches, mais elle vaut la peine d'être vécue. Moi, j'en suis sortie grandie. Et ma renaissance ne faisait alors que commencer...
Lorsque j'essaie d'analyser les raisons qui m'ont poussée dans cette épreuve, je me dis que le cerveau est vraiment une machine formidable. Complexe, mais impressionnante... Je m'étonne des capacités de notre cerveau à emmagasiner une foule d'informations mais à ne nous les restituer que lorsqu'il estime que nous sommes prêts à les recevoir.
Mes douleurs sont apparues en 2009, alors que nous venions juste de nous installer dans notre département d'origine après 8 ans d'absence. C'était ce que nous attendions depuis 5 ans car nous voulions nous rapprocher de la famille dont nous nous étions éloignés pour des raisons professionnelles. Notre fils grandissant, nous souhaitions qu'il puisse connaître ses parents proches et non les voir juste une fois de temps en temps.
Lorsque nous sommes revenus, nous avons vécu pendant 5 mois chez mes parents, en attendant la vente de notre maison. Même si nous nous sommes toujours senti pour le mieux chez eux, et malgré l'amour que j'ai pour mes parents, le fait de ne plus être chez moi, dans le foyer que je me suis construit, me donnait l'impression d'être dépossédée de ma liberté d'agir.
Mon fils se trompait régulièrement et appelait ma mère "maman" alors qu'il m'appelait par le surnom de sa grand-mère. Il était grand temps que nous retrouvions notre vie à trois !
Associé à cela le changement de secteur d'activité professionnelle, avec des services de soins beaucoup plus techniques et, dans mon ressenti, beaucoup plus impersonnels que ce que j'avais connu jusqu'alors, je me sentais complètement perdue. Impuissante... Comme si je ne gérais plus ma vie.
Et d'après vous, quel membre nous permet d'interagir avec le monde qui nous entoure ? La main, bien sûr ! Et ce n'est pas anodin si mes douleurs ont débuté à cette période, en commençant par les mains, pour se répandre dans tout mon corps, me rendant à proprement parler "incapable" d'agir, d'interagir, d'être.
Mon cerveau, dans toute la complexité qu'il recèle, s'était bloqué sur ce sentiment d'impuissance, comme annihilant mes expériences passées. Tout ce que j'avais vécu auparavant et qui m'avait faite telle que j'étais alors, n'avait jamais existé...
Ma rencontre avec Louise, ainsi qu'avec Richard et Hélène m'apporta alors bien plus que je ne pourrai jamais l'exprimer. Ils me permirent, tous d'une manière différente mais tellement similaire, de renaître, de retrouver la personne que j'étais, mais grandie par une vision nouvelle.
Non seulement Louise me retira mes douleurs en m'aidant à libérer l'énergie que j'avais bloquée en moi par ma souffrance morale (à noter que la douleur est d'ordre physique alors que la souffrance est morale), mais elle me permit de comprendre quelque chose de fondamental : je n'écoutais plus mes intuitions...
Pour elle, les intuitions étaient des paroles formulées par des anges-gardiens pour nous permettre d'avancer. Bien que cette notion d'anges-gardiens ne me parle pas, ses intuitions faisaient écho avec mon vécu et mon ressenti. Je prenais conscience que ce qu'elle appelait les anges-gardiens était ce que je nommais pour ma part "mon Jiminy Cricket" personnel : la petite voix de la raison qui nous guide pour peu qu'on lui laisse une place.
Quant à Richard, la relation que nous avions instaurée était celle d'un élève avec son maître. Je posais des questions, nous échangions nos points de vue sur la question, en laissant toujours une ouverture sur autre chose. Il me parlait de physique quantique, de lâcher-prise, d'énergies se transmettant par des canaux multiples et divers. Selon lui, toute personne possédait en elle la capacité de soulager, et même de guérir. En restant à sa place de canal pour l'énergie, chacun peut apporter quelque chose à l'autre sans prendre l'énergie qui lui serait néfaste.
Et c'est ainsi que je m'ouvrit au Reiki.
Richard et Hélène sont praticiens en Reiki. Richard est maintenant Maître Reiki (entendre le mot Maître au sens sensei, le maître qui peut transmettre un enseignement au Japon). Il ne l'était pas encore à l'époque.
Peut-être connaissez-vous cette technique de soins énergétiques, mais si ce n'est pas le cas, je vais vous éclairer.
Le Reiki est né au Japon, initié par Mikao Usui (né en 1865). "Rei" signifie l'esprit universel et transcendental. "Ki" est l'énergie vitale.
Le praticien en Reiki sert donc de canal à cette énergie universelle pour transmettre au patient, par l'imposition des mains à divers endroits du corps, une énergie qui va venir activer la propre énergie de guérison du recevant, si ce dernier est prêt à faire le travail. Le praticien ne puise jamais en lui, mais dans le sol, dans l'éther, dans toutes choses : c'est l'énergie universelle. En restant seulement canal, il n'influence pas le recevant, et le recevant n'influence pas non plus le praticien.
Ce qui apparaît comme un don lorsqu'on parle de magnétiseurs est en fait quelque chose d'inné pour tous dans ce concept du Reiki, pour peu qu'on soit prêt à l'activer. Certes, chacun nait avec une force vitale différente, et sera capable de communiquer l'énergie avec plus ou moins de force, mais le fait est que l'énergie étant en tous et toutes choses, elle est communiquée on ne peut plus naturellement pour qui sait la percevoir, et la recevoir.
Cette pratique m'a parlé aussitôt. Elle m'est apparue comme un moyen de continuer à communiquer cette énergie que j'ai toujours transmise (dans ma vie de tous les jours comme dans mon métier), en grande partie par l'amour de mon prochain, mais je n'ai pas su me protéger. En étant un canal, on est protégés et c'est ce que je voulais apprendre par-dessus tout. Mais je ne voulais pas être formée par un inconnu. Les dérives sont rapides dans les médecines parallèles, et les "gourous" y sont nombreux.
J'avais pleine confiance en Richard (et c'est toujours le cas) et j'allais attendre qu'il soit passé Maître pour devenir à mon tour praticienne en Reiki.
Toutes ces discussions m'ont ouvert les yeux. J'ai réalisé qu'avant cette phase "fibromyalgique", et depuis l'enfance, j'avais naturellement été proche de ces préceptes.
A l'adolescence, la méditation me permettait de ressentir les choses autour de moi, de développer mon empathie. Mon caractère psychorigide m'empêchait de m'égarer, me permettait de rester ancrée dans la réalité, bien au chaud en sécurité.
Mon oncle, en m'emmenant sur des dolmens, me fit prendre conscience qu'il existait quelque chose d'infiniment plus subtil que toutes les règles qui régissaient ma vie. L'énergie était naturelle, en toute chose, et m'ouvrait à d'autres possibilités. Je la ressentais, me connectais à elle par la méditation.
Lorsque le temps fut venu pour moi de choisir une orientation professionnelle, deux choix s'imposèrent à moi : les Beaux-Arts, ou la sécurité d'un BTS Tourisme. Mon mode de pensée d'alors m'entraîna vers la sécurité, alors que ma petite voix intérieure voulait me mener vers l'art.
C'est à cette époque que je m'installais avec l'homme qui allait devenir mon époux. Je vivais d'amour et d'eau fraîche. Je n'avais plus de place pour les énergies... bien que je ressentais régulièrement une présence à mes côtés que j'attribuais à ma grand-mère récemment décédée. Etait-ce pour me rassurer, ou était-elle présente à mes côtés ? Je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, je choisissais d'attribuer ce courant d'air qui me frôlait à sa bienveillance.
Après mes études et un bref passage sur la région parisienne, nous allions nous installer en Normandie. C'est là que je fis la connaissance de Rose, une jeune femme de quelques années mon aînée. Elle se formait à la pratique de la sophrologie en dehors de son temps de travail. Quelle douceur émanait d'elle ! Quelle philosophie de vie me faisait-elle entrevoir ! Sans s'en rendre compte, elle me reconnectait aux Energies que j'avais oubliées. Elle me conseilla un roman qui devint mon livre de chevet pendant longtemps, et que je vous conseille à mon tour : "La prophétie des Andes" de James Redfield. L'auteur nous emmenait dans un récit d'aventure sur fond de quête mystique, où il expliquait avec une simplicité déconcertante toute la complexité de la nature et des circulations d'énergie. De la perception de l'aura au libre arbitre de chacun, il me fit voir le monde d'une autre façon.
C'est ainsi que je commençais à tester ses préceptes dans la vie de tous les jours : mettant mes mains en coupe autour de l'une de mes plantes vertes, je lui communiquais tout mon amour. Elle poussa bien plus vite que mes autres plantes (de la même espèce), s'épanouissant davantage que ces dernières.
Pendant ma grossesse, lorsque je plaquais mes mains sur mon ventre, je communiquais à mon bébé tout mon amour. Aussitôt, il venait se caler dans le creux de ma main et bougeait doucement, comme pour accueillir ma caresse. Et il restait ainsi jusqu'à ce que je retire mes doigts.
Plus tard, après avoir repris mes études pour devenir infirmière, j'allais voir un ostéopathe d'un nouveau genre. Tous ceux que j'avais vus jusqu'à présent étaient des "craqueurs". Ils faisaient craquer les articulations pour remettre le corps en place. Celui-là n'agissait pas ainsi. Il faisait des manipulations douces. En posant ses doigts juste à la base de mon cou, il fit se réaligner mes membres. Je sentais mes jambes bouger toutes seules, mon bassin se mouvoir, mon dos se réaligner jusqu'à mes cervicales et mon crâne. Aujourd'hui, il ne reste plus beaucoup de craqueurs, mais il y a 10 ans, les choses étaient différentes.
N'étant pas initiée aux techniques énergétiques, je m'étais cependant interrogée sur la décoration japonisante du cabinet de l'ostéopathe, où l'on pouvait voir une photo d'un homme japonais, des diplômes multiples... Avec le recul, je me demande si je ne venais pas d'avoir mon premier contact avec le reiki... Mais je ne le saurai jamais, car je n'ai pas osé poser de questions...
C'est aussi à cette époque que je commençais à m'intéresser aux vertus des pierres, expérience initiée par ma soeur. Je m'étais acheté un pendule en cristal de roche (plus communément appelé quartz). Par sa composition moléculaire très riche en eau, le quartz est LA pierre la plus proche de l'homme. Je m'en servais bien sûr comme pendule, sa fonction première, essayant de trouver des réponses à mes questions, et le testais pour des soins bénins : la cicatrisation d'une plaie, les coliques du nourrisson... Lorsque j'étais allongée, je le prenais contre moi, le calant au milieu de mon thorax, et attendais. Mon corps se mettait à bouger tout seul, mes membres se réorganisaient comme avec l'ostéopathe.
Je multipliais les expériences de ce genre et cela m'ouvrait à une autre voie. Et alors que je croyais avoir compris quelque chose, mon équilibre se rompait à nouveau avec le déménagement. Mon cerveau se rendormait. Les douleurs apparaissaient, annihilant toutes ces belles expériences en un battement de cil...
On entend souvent cette expression : jamais deux sans trois. Mais pour moi, il est hors de question qu'il y ait une troisième fois... Pas de troisième oubli. Pas de troisième cassure. Et pourtant, je ne changerait mon vécu pour rien au monde ! Ce sont ces épreuves qui m'ont permis de grandir, de devenir plus forte. Et encore aujourd'hui, je continue d'apprendre chaque jour, sur les énergies certes, mais aussi sur la nature humaine, sur les ressentis, sur le monde. Ces apprentissages me suivront toute ma vie. Et je continuerai à les vivre pleinement et en toute conscience.
Et ainsi, je (re)nais...
Toutes ces discussions m'ont ouvert les yeux. J'ai réalisé qu'avant cette phase "fibromyalgique", et depuis l'enfance, j'avais naturellement été proche de ces préceptes.
A l'adolescence, la méditation me permettait de ressentir les choses autour de moi, de développer mon empathie. Mon caractère psychorigide m'empêchait de m'égarer, me permettait de rester ancrée dans la réalité, bien au chaud en sécurité.
Mon oncle, en m'emmenant sur des dolmens, me fit prendre conscience qu'il existait quelque chose d'infiniment plus subtil que toutes les règles qui régissaient ma vie. L'énergie était naturelle, en toute chose, et m'ouvrait à d'autres possibilités. Je la ressentais, me connectais à elle par la méditation.
Lorsque le temps fut venu pour moi de choisir une orientation professionnelle, deux choix s'imposèrent à moi : les Beaux-Arts, ou la sécurité d'un BTS Tourisme. Mon mode de pensée d'alors m'entraîna vers la sécurité, alors que ma petite voix intérieure voulait me mener vers l'art.
C'est à cette époque que je m'installais avec l'homme qui allait devenir mon époux. Je vivais d'amour et d'eau fraîche. Je n'avais plus de place pour les énergies... bien que je ressentais régulièrement une présence à mes côtés que j'attribuais à ma grand-mère récemment décédée. Etait-ce pour me rassurer, ou était-elle présente à mes côtés ? Je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, je choisissais d'attribuer ce courant d'air qui me frôlait à sa bienveillance.
Après mes études et un bref passage sur la région parisienne, nous allions nous installer en Normandie. C'est là que je fis la connaissance de Rose, une jeune femme de quelques années mon aînée. Elle se formait à la pratique de la sophrologie en dehors de son temps de travail. Quelle douceur émanait d'elle ! Quelle philosophie de vie me faisait-elle entrevoir ! Sans s'en rendre compte, elle me reconnectait aux Energies que j'avais oubliées. Elle me conseilla un roman qui devint mon livre de chevet pendant longtemps, et que je vous conseille à mon tour : "La prophétie des Andes" de James Redfield. L'auteur nous emmenait dans un récit d'aventure sur fond de quête mystique, où il expliquait avec une simplicité déconcertante toute la complexité de la nature et des circulations d'énergie. De la perception de l'aura au libre arbitre de chacun, il me fit voir le monde d'une autre façon.
C'est ainsi que je commençais à tester ses préceptes dans la vie de tous les jours : mettant mes mains en coupe autour de l'une de mes plantes vertes, je lui communiquais tout mon amour. Elle poussa bien plus vite que mes autres plantes (de la même espèce), s'épanouissant davantage que ces dernières.
Pendant ma grossesse, lorsque je plaquais mes mains sur mon ventre, je communiquais à mon bébé tout mon amour. Aussitôt, il venait se caler dans le creux de ma main et bougeait doucement, comme pour accueillir ma caresse. Et il restait ainsi jusqu'à ce que je retire mes doigts.
Plus tard, après avoir repris mes études pour devenir infirmière, j'allais voir un ostéopathe d'un nouveau genre. Tous ceux que j'avais vus jusqu'à présent étaient des "craqueurs". Ils faisaient craquer les articulations pour remettre le corps en place. Celui-là n'agissait pas ainsi. Il faisait des manipulations douces. En posant ses doigts juste à la base de mon cou, il fit se réaligner mes membres. Je sentais mes jambes bouger toutes seules, mon bassin se mouvoir, mon dos se réaligner jusqu'à mes cervicales et mon crâne. Aujourd'hui, il ne reste plus beaucoup de craqueurs, mais il y a 10 ans, les choses étaient différentes.
N'étant pas initiée aux techniques énergétiques, je m'étais cependant interrogée sur la décoration japonisante du cabinet de l'ostéopathe, où l'on pouvait voir une photo d'un homme japonais, des diplômes multiples... Avec le recul, je me demande si je ne venais pas d'avoir mon premier contact avec le reiki... Mais je ne le saurai jamais, car je n'ai pas osé poser de questions...
C'est aussi à cette époque que je commençais à m'intéresser aux vertus des pierres, expérience initiée par ma soeur. Je m'étais acheté un pendule en cristal de roche (plus communément appelé quartz). Par sa composition moléculaire très riche en eau, le quartz est LA pierre la plus proche de l'homme. Je m'en servais bien sûr comme pendule, sa fonction première, essayant de trouver des réponses à mes questions, et le testais pour des soins bénins : la cicatrisation d'une plaie, les coliques du nourrisson... Lorsque j'étais allongée, je le prenais contre moi, le calant au milieu de mon thorax, et attendais. Mon corps se mettait à bouger tout seul, mes membres se réorganisaient comme avec l'ostéopathe.
Je multipliais les expériences de ce genre et cela m'ouvrait à une autre voie. Et alors que je croyais avoir compris quelque chose, mon équilibre se rompait à nouveau avec le déménagement. Mon cerveau se rendormait. Les douleurs apparaissaient, annihilant toutes ces belles expériences en un battement de cil...
On entend souvent cette expression : jamais deux sans trois. Mais pour moi, il est hors de question qu'il y ait une troisième fois... Pas de troisième oubli. Pas de troisième cassure. Et pourtant, je ne changerait mon vécu pour rien au monde ! Ce sont ces épreuves qui m'ont permis de grandir, de devenir plus forte. Et encore aujourd'hui, je continue d'apprendre chaque jour, sur les énergies certes, mais aussi sur la nature humaine, sur les ressentis, sur le monde. Ces apprentissages me suivront toute ma vie. Et je continuerai à les vivre pleinement et en toute conscience.
Et ainsi, je (re)nais...
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