Je vous ai déjà dit dans un précédent post, qu'en plus de mon travail, je suis écrivain.
Les expériences de vie que je vais vous relater au fil des jours auraient dû se présenter sous la forme d'un roman. Toutefois, puisqu'il s'agit ici de parler d'expériences de vie, je trouve qu'internet est davantage vecteur de partage. C'est pour cette raison que je viens ici vous raconter ce qui m'est arrivé.
Cet écrit est l'histoire d'un renouveau. C'est l'histoire de la chenille qui sort de sa chrysalide et devient papillon. C'est le récit d'une prise de conscience.
Qu'est-ce qui nous définit ? Qu'est-ce qui fait qu'un être de chair et de sang, en apparence si semblable à n'importe quel autre être, se démarque à sa manière...
Nos actes sont-ils seuls représentants de la personne que nous sommes ? Nos pensées le sont-elles ? Notre passé ? Celui de nos parents et grand-parents ? De nos ancêtres, même !
Voyez : le prénom. Nos parents nous donnent un prénom. Il est vrai que c'est bien plus pratique pour s'adresser à une personne que de lui lancer un : "Hé ! Du bateau !".
A notre tour, lorsque nous devenons parents, nous donnons un nom à nos chers bambins. Mais qui nous dit que celui-ci leur conviendra ? Qu'ils ne porteront pas toute leur vie le ressenti qu'ont eu les parents lorsqu'ils ont choisi ce prénom, et la raison pour laquelle ils lui ont attribué ? Croyez-y si vous voulez, mais j'ai mis au moins trois semaines avant de réussir à appeler mon fils par son prénom, ne me sentant pas légitime à le lui imposer ! Vous me trouvez bizarre ? Pourtant, dans certains pays, le prénom officiel n'est donné à l'enfant qu'après un certain laps de temps afin de permettre à tout le monde de faire connaissance ! Quelle belle marque de respect dès les premiers jours !
Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Attendez que je vous l'illustre.
Mon (vrai) prénom, Magali, je n'en ai jamais raffolé, mais ce n'est pas laid non plus. J'aurais aimé me retrouver en Lucie, en Marion, ou mieux encore, en Mélinda ! Mais savoir que je rappelais à ma mère ses racines provençales me fit prendre le parti de m'en satisfaire malgré tout... Enfant, le fait que je n'ai pas de "e" à la fin me donnait l'impression d'avoir un petit quelque chose de plus que les Magalie. J'en étais fière, et je dois dire que je tiens encore aujourd'hui à cette particularité ! Par contre, mon deuxième prénom... Guilaine... Vous y croyez, vous ? Je ne remets pas en doute le bon sens des personnes qui aiment ce prénom, mais pour ma part, j'avais honte de l'énoncer lorsque mes camarades de classe me posaient la question. Il m'est d'ailleurs arrivé à plusieurs reprises de remercier mon père de s'être opposé à ce qu'il devienne ma dénomination principale ! Bien sûr, rien à voir avec celles qui se retrouvaient affublées de Ginette ou Lucette, mais voilà, ce qui est beau avec le deuxième prénom, c'est qu'il est souvent bien plus révélateur de sentiments que le premier.
Je ne comprenais pas que ma mère, qui à mon sens, faisait preuve d'un goût certain dans la vie courante, puisse autant affectionner ce prénom. Un jour, elle me raconta qu'une de ses camarades de lycée s'appelait ainsi. C'était une personne gentille, attentive aux autres, et qui lui avait permis de beaucoup avancer. Elle avait eu un influence positive sur elle, et cet aveu en eut une encore plus grande sur moi.
Certaines personnes nous aident à nous construire, sont des petits cailloux sur notre chemin de vie. Et je n'aurais jamais pu imaginer que Guilaine, cette femme que je n'ai jamais rencontrée mais dont je porte le nom, airait elle aussi un telle influence sur moi. Mon deuxième prénom devenait soudain symbolique, et je réalisais alors que ma vie avait toujours été ainsi, parsemée de rencontres constructives et de changements bénéfiques. Et ce n'était pas près de s'arrêter...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire